Catégorie : Nouvelles suisses

  • Conférence Femmes et Genres – Promouvoir la question de l’égalité entre femmes et hommes

    La Conférence Femmes et Genres de l’EERS (jusqu’en 2022 Conférence Femmes) sert à la formation continue des membres de l’Église évangélique reformée de Suisse ainsi que d’associations ou organisations qui traitent de questions féminines.

    Elle encourage les échanges de connaissances et le réseautage. Elle fait entendre sa voix d’instance protestante par des séminaires thématiques, des consultations et des publications. Elle s’engage durablement et dans un esprit œcuménique en faveur de l’égalité des sexes dans le contexte de l’Église.

  • La réhabilitation du chanoine Gilles Roduit provoque l’indignation

    HAUTES FRÉQUENCES

    Accusé de violences sexuelles, le chanoine Gilles Roduit a retrouvé son ministère à Saint-Maurice. Mis en retrait en novembre dernier, il avait entamé début mai une grève de la faim pour demander sa réhabilitation.
    Celle-ci a fait vivement réagir lundi 13 mai un groupe de soutien aux victimes. La présidente de la CECAR, Sylvie Perrinjaquet en débat avec Pierre-Yves Maillard, vicaire général du diocèse de Sion.
     
    Une proposition de Laurence Villoz.

     

  • Eglise: un groupe de soutien aux victimes s’indigne de la réhabilitation du curé Gilles Roduit

    Notre indignation est profonde face à l’attitude de Gilles Roduit. Elle l’est tout autant, accompagnée d’une grande déception face à Mgr Lovey qui a cédé au chanoine sous la pression de sa grève de la faim entamée le 3 mai dernier dans la Chapelle du Scex. Quelques jours plus tard, l’évêque du diocèse a rétabli le prêtre dans sa fonction de curé de St-Maurice, alors que le Nouvelliste du 8 mai affirmait « sur le plan judiciaire … la procureure générale Béatrice Pilloud souligne qu’une instruction portant sur les abus sexuels dans l’Église « est toujours en cours » . Il n’a donc pas attendu les résultats de cette instruction.

    Une grève de la faim est un acte de révolte, de protestation à visée publique et politique pour défendre une cause, qui souvent milite pour autrui. Levier d’extrême puissance. Gilles Roduit soutient son propre objectif : retrouver sa place de curé de St-Maurice. C’est l’opposé d’une entrée pour quarante jours de jeûne et de prière (Réf. Mt 4,1.4 ; Lc 4.1-13) même s’il est dans un ermitage. Son mentor, le Christ dont il fait référence par sa croix de bois sur sa poitrine, réfute au contraire le pouvoir et la puissance et même, d’innocent qu’il est, se laisse condamner à mort sans résistance. Quelle image de ce Dieu fait homme, donne Gilles Roduit par son geste ? Dont il est fier et satisfait. Il veut même représenter ceux qui sont injustement pointés du doigt (…) et peut offrir une lumière à ceux qui souffrent de la même situation (24 H du 9.5.2024). Donc, la grève de la faim est efficace et permet d’arriver à ses fins. Est-ce l’exemple d’un bon pasteur soucieux de ses brebis, cherchant à ressembler à son maître ?

    Gilles Roduit avait été mis en retrait de son ministère de curé-doyen de St-Maurice, suite aux émissions de Mise au point de novembre 2023 sur les abus sexuels dans le cadre de l’Abbaye de St-Maurice, le temps d’une enquête pour approfondir la situation sur le plan judiciaire et pastoral. Il restait prêtre et chanoine, entouré par sa communauté. Cette attente était longue et nous comprenons sa souffrance. Les victimes d’abus sexuels au sein de l’Église doivent patienter des lustres avant d’obtenir une réponse du Vatican quand elle arrive. Autrefois, elles n’étaient trop souvent pas écoutées par les autorités ecclésiales. Gilles Roduit n’aurait-il pas pu trouver une autre fonction dans sa communauté ? Obstiné, il n’avait qu’une idée en tête : retrouver son poste, ce qui était pour lui retrouver sa dignité, comme si cette dernière ne tenait qu’à ce ministère-là.

    Pour rappel : voici une vingtaine d’années, une fillette a dénoncé Gilles Roduit à la police, dans une déposition jugée crédible, 6 mois après les faits survenus lors de la verrée familiale après la cérémonie de baptême de son petit frère. Un témoin, le parrain de la fillette a prié le curé de s’éloigner d’elle. Il n’y a pas eu de complément d’enquête. Le juge a prononcé un non-lieu, faute de preuves tangibles. C’était, sauf erreur, parole contre parole. Et à l’époque (aujourd’hui ?) on croyait plus facilement un prêtre qu’un enfant. Le non-lieu ne signifie pas que la personne accusée est innocentée. Simplement, la justice ne peut pas trancher selon la loi et ne va pas la poursuivre pour crime ou infraction par un procès. Le doute profite à l’accusé. Si l’affaire se déroulait aujourd’hui, les choses se passeraient certainement différemment. Le Code pénal suisse a aussi changé. A noter que les cas de fausses accusations d’abus sexuels par des enfants semblent très rares. A relever aussi qu’un très petit nombre de victimes portent plainte et que parmi celles-ci, peu aboutissent effectivement à une condamnation, faute de preuves. Les violences sexuelles restent très difficiles à traiter par le système pénal. La procédure judiciaire implique par ailleurs un grand coût émotionnel pour les victimes qui doivent revisiter encore et encore leur vécu traumatique.

    L’Abbaye de St-Maurice a rappelé, dans cath.ch « Aujourd’hui, nous avons la certitude objective que la cause défendue est classée et qu’il n’y aura aucun recours. Il n’y a donc plus de raison de maintenir les mesures prises sur la base des soupçons induits par l’émission MAP et de priver ce chanoine de ministère pastoral. » Il s’agit là de dispositions au niveau de la justice civile : effectivement, dans le cas présent, la justice ne peut plus poursuivre Gilles Roduit pour ces faits évoqués. L’évêque de Sion à qui revient la responsabilité de nommer ses agents pastoraux à différentes fonctions doit bien évidemment en tenir compte, mais aussi s’appuyer sur d’autres critères, d’ordre pastoral. En restant aux conclusions actuelles de la justice pénale, l’Eglise du Valais oublie que d’un autre côté, elle n’a cessé de répéter : « Victimes, annoncez-vous ! » et elle envoie, implicitement, un message opposé. Dans le cas qui nous occupe, la personne qui a témoigné à visage découvert en tant que victime dans Mise au point du 19.11.2023 a fait preuve d’un grand courage. Sa parole n’est tout simplement pas considérée. Elle aussi a subi des dégâts d’image. Qui s’en soucie ? Le chanoine, avec grande humanité, l’a traitée de menteuse. Qui s’en émeut ?
    Comment des victimes peuvent encore avoir le courage de témoigner quand l’Église du Valais montre une telle incohérence ? Lire le témoignage d’une autre victime : « J’attends de l’Église qu’elle reconnaisse ce que j’ai vécu» cath.ch du 11.9.2023. En tant qu’association de soutien aux personnes concernées par des abus d’autorité religieuse, nous sommes vraiment inquiets.
    Au nom du comité du Groupe SAPEC
    Jacques Nuoffer
    Président
    +41 79 342 49 59
    jacques.nuoffer@groupe-sapec.ch
    Marie-Madeleine Zufferey-Sudan
    Vice-Présidente
    +41 79 206 74 11 

    Si vous désirez télécharger l’article en PDF, vous pouvez cliquer sur ce lien : Indignation face à l’attitude de Gilles Roduit

  • Interview de Jacques Nuoffer dans l’émission 12H45 de la RTS du 25 mars 2024

    Interview du président du Groupe SAPEC dans l’émission 12h45 de la RTS du 25 mars 2024. Vous pouvez la retrouver également sur le site de la RTS  
  • Le combat n’est pas terminé – Article du Temps 08 avril 2024

    ABUS SEXUELS

    Cofondatrice du Groupe Sapec, l’association de soutien aux victimes de violences dans l’Eglise, Marie-Jo Aeby tire sa révérence. Durant quatorze ans, elle a œuvré sans relâche pour que les personnes agressées soient enfin écoutées.

    Voir l’article (pdf)

  • Emission « MISE AU POINT » RTS 19 et 26 novembre 2023

    Enquête réalisée par le journaliste François Ruchti sur les abus sexuels commis au sein de l’Abbaye de St-Maurice (VS)

  • Entretien avec Marie-Jo Aeby – Le Temps – 9 novembre 2021

    Après la déflagration du rapport Sauvé, les évêques de France ont annoncé lundi une série de mesures pour lutter contre la pédocriminalité dans l’Eglise. Depuis la Suisse, Marie-Jo Aeby, vice-présidente d’une association de victimes, elle-même abusée par un prêtre, livre son analyse.

     

    Après l’innommable, l’onde de choc et l’introspection, l’heure des décisions. Pour tenter de panser les plaies face à des attentes immenses. Un mois après la publication du rapport Sauvé, les évêques de France ont présenté ce lundi à Lourdes une série de mesures pour lutter contre la pédocriminalité dans l’Eglise. Les prélats ont notamment annoncé la mise en place d’un dispositif de reconnaissance et d’indemnisation des victimes. Une «instance nationale indépendante» pour instruire les demandes des victimes sera aussi créée et dirigée par une juriste, alors que neuf groupes de travail réfléchiront à la «gouvernance» de l’Eglise.

    Lire sur ce sujet: Pédocriminalité dans l’Eglise catholique française: une juriste dirigera une instance de «réparation»

    Comment ces annonces résonnent-elles lorsque l’on porte, soi-même, les stigmates éternels de la violence sexuelle? Marie-Jo Aeby a été abusée par un prêtre, un ami de la famille, quand elle avait 15 ans. Vice-présidente de Groupe SAPEC, une association suisse de soutien aux victimes d’abus dans une relation d’autorité religieuse, elle répond au Temps.

    Le Temps: Les évêques de France ont reconnu la responsabilité institutionnelle de l’Eglise et la dimension systémique des violences sexuelles en son sein. Est-ce un soulagement pour vous?

    Marie-Jo Aeby: Oui, c’est certain. Cette reconnaissance est importante car elle implique que des transformations en profondeur doivent s’opérer pour que tout le système de fonctionnement de l’Eglise change. Au fond, la question de la répartition du pouvoir doit être repensée.

    Quel regard portez-vous sur les mesures annoncées ce lundi?

    L’Eglise est une institution qui ne bouge que très peu, donc ces décisions sont déjà énormes. Je les salue. Maintenant, il faut impérativement passer de la parole aux actes. Je pense que les groupes de travail annoncés pourront agir en ce sens en proposant des mesures concrètes. D’ailleurs, il me paraît indispensable que les victimes puissent intégrer ces groupes. Ce sont elles qui peuvent en tout temps ramener au réel, raconter leur histoire et ce qui aurait pu changer la donne pour elles. Par ailleurs, il ne faudrait pas oublier les abus commis sur les religieuses et les personnes adultes vulnérables, moins abordés dans les discussions actuelles.

    A lire aussi : Pédocriminalité dans l’Eglise catholique française: une juriste dirigera une instance de «réparation»

    A Lourdes, il a été question des indemnisations financières pour les victimes. L’argent répare-t-il vraiment une vie brisée par la pédocriminalité?

    Evidemment que non. Mais quel autre signe tangible une institution peut-elle donner à quelqu’un qui a été si gravement touché? L’argent ne répare rien – et de loin – mais il compte quand même. Il représente quelque chose. Il permet aux victimes de se payer des thérapies ou de réaliser des activités qui leur font du bien.

    Lire aussi: Violences sexuelles dans l’Eglise catholique française: «Il y a eu une lâcheté incroyable»

    Le fonds d’indemnisation ne sera finalement pas alimenté par les dons des fidèles, une idée qui avait pourtant été évoquée. Qu’en pensez-vous?

    C’est la moindre des choses! Quand j’ai entendu Eric de Moulins-Beaufort [le président de la Conférence des évêques de France, ndlr] proposer une base provenant de dons, j’ai sauté en l’air. Il ne faut pas oublier que ces hommes d’Eglise vivent comme des princes, encore aujourd’hui. Ils ont des palais et quantité de biens. S’ils veulent vraiment se mettre du côté des «petits», il faut qu’ils descendent de leur piédestal et qu’ils vivent comme nous.

    A vos yeux, quels mécanismes de prévention seraient efficaces pour lutter contre la pédocriminalité au sein de l’Eglise?

    Agathe Seppey Publié lundi 8 novembre 2021 à 18:58 Modifié mardi 9 novembre 2021 à 15:01 Pédocriminalité dans l’Eglise catholique française: une juriste dirigera une instance de «réparation» DR Pédocriminalité dans l’Eglise catholique française: une juriste dirigera une instance de «réparation» Violences sexuelles dans l’Eglise catholique française: «Il y a eu une lâcheté incroyable» 09/11/2021 15:10 Abus sexuels dans l’Eglise: «L’argent ne répare rien, mais c’est un signe tangible qui compte» – Le Temps https://www.letemps.ch/societe/abus-sexuels-leglise-largent-ne-repare-rien-cest-un-signe-tangible-compte 3/3 J’en vois plusieurs. Premièrement, sur le plan théologique, l’Eglise doit revoir sa copie dans ce qu’elle dit de la sexualité. Le discours actuel valide uniquement la sexualité dans le mariage. Cela n’a plus de sens pour une immense majorité de personnes, même au sein de la communauté catholique. Deuxièmement, le célibat imposé à vie aux prêtres n’est pas une bonne solution. Il devrait pouvoir être choisi et à géométrie variable, avec la possibilité de ne durer qu’un temps. Le problème du célibat est qu’il fait du prêtre un être à part, au-dessus des autres. Puisque la sexualité est perçue comme «moins bonne» que l’abstinence, le prêtre devient un personnage sacré et au-dessus de tout soupçon. Cela lui donne un pouvoir et c’est avec ce dernier qu’il gagne le silence sur ses actes. Troisièmement, il faut que l’Eglise permette l’accès à des postes décisionnels aux femmes. Cela couperait la hiérarchie actuelle où le pouvoir est maintenu par une «caste» et où le risque de dérapage est grand.

    Lire aussi: Les évêques français reconnaissent la responsabilité de l’Eglise dans les violences sexuelles

    En France, un groupe de travail se penchera sur l’accompagnement des prêtres. Est-ce une bonne idée?

    En amont, il est déjà nécessaire de bien évaluer les futurs prêtres sur le plan psychologique au moment de leur entrée dans les lieux de formation. Une fois qu’ils sont sortis des études et qu’ils exercent dans la vie pratique, ils sont effectivement très seuls. Un accompagnement me paraît très important.

    En Suisse, des spécialistes examineront les violences sexuelles commises depuis les années 1950. Quelles sont vos attentes face à cette étude confiée à l’Université de Zurich?

    Avec notre association, nous aimerions que cette étude soit pluridisciplinaire, comme l’a été celle de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase) en France. Ensuite, il me paraît nécessaire de lancer un appel à témoignages qui soit complémentaire à une consultation des archives. Et finalement, nous attendons qu’une enquête en population générale soit menée pour estimer la prévalence de ces violences. Si l’étude suisse passe à côté de ces trois éléments, les résultats seront en dessous de la réalité et ce serait dommage. Nous craignons qu’elle ne soit pas assez ample.

    Lire aussi: Après la France et l’Allemagne, l’Eglise catholique suisse mandate des spécialistes pour enquêter sur des décennies d’abus

  • Suisse romande, une deuxième plaque commémorative en mémoire des victimes d’abus sexuels au sein de l’Église catholique

    Mgr Jean-Marie Lovey, Évêque de Sion et Mgr Jean Scarcella, Abbé de Saint-Maurice ont finalement participé à l’inauguration, le samedi 22 février 2020 à Monthey, d’une plaque «Reconnaissance des faits et demande de pardon aux victimes de pédophilie».

    C’est grâce à la persévérance de Stéphane Hernach, lui-même victime d’un religieux de l’ordre des marianistes, alors son instituteur, que cette cérémonie a eu lieu, lui qui a tenu à ce que cette plaque soit apposée dans la chapelle du Closillon à Monthey.

    Pour lui, comme pour tous les membres du Groupe SAPEC qui l’ont soutenu dans ses démarches et étaient présents, il est très important qu’il y ait une reconnaissance de ces faits, pendant si longtemps entourés de silence. Comme il l’a exprimé dans son témoignage, cette cérémonie qui met fin à une période pénible va lui permettre un nouveau départ et, espère-t-il, va inciter d’autres victimes à s’exprimer et à s’adresser à la CECAR.

    Jean-Marie Fürbringer, vice-président du Groupe SAPEC, a exprimé dans son discours l’importance de faire mémoire et de marquer publiquement la reconnaissance par l’Église de ces crimes.

    Les liens ci-dessous donnent des éléments complémentaires sur la cérémonie.

    http://www.rhonefm.ch/fr/podcasts/journal-du-soir-une-plaque-commemorative-a-la-memoire-des-victimes-d-abus-sexuels-commis-par-des-hommes-d-eglise-a-ete-posee-a-monthey-1500188

    http://www.rhonefm.ch/fr/news/un-memorial-aux-victimes-d-abus-sexuels-dans-l-eglise-inaugure-a-monthey-1500190

    https://www.letemps.ch/suisse/une-plaque-ne-oublier-abus-sexuels-pretres

    https://www.lenouvelliste.ch/articles/valais/canton/une-plaque-du-pardon-aux-victimes-de-pretres-pedophiles-est-posee-a-monthey-912213

    Radio Chablais 12h

    Radio Chablais 17h

     

  • Inauguration d’un premier mémorial – Émouvante journée en mémoire des victimes d’abus sexuels

    Diocèse LGF, Fribourg – Suisse

    Notre besoin de faire mémoire, présent depuis la création de l’association du Groupe SAPEC, a rencontré concrètement ce 23 novembre 2019, celui de Mgr Charles Morerod. Grâce à l’excellente collaboration de Laure Christine Grandjean, chargée de communication de l’évêché et à sa collaboratrice Léonie Dumoulin avec nos membres, Jean-Marie Fürbringer, Valerio Maj et Alain Guerdat, une première journée du souvenir a commencé par une cérémonie à la cathédrale St-Nicolas précédant la pose, d’une plaque à la mémoire des victimes des abus sexuels dans l’Église catholique. Nous exprimons nos vifs remerciements à la chorale de Philanthropos, dirigée par M. Carlos Danès, qui a accompagné avec beaucoup de doigté cette célébration.

    Cérémonie du souvenir

    Mgr Charles Morerod a rappelé l’origine et le sens de cette journée du souvenir. Il a cité l’évangile selon Matthieu ; « Celui qui est un scandale, une occasion de chute pour un seul de ces petits (…) il est préférable pour lui qu’on lui accroche au cou une de ces meules que tournent les ânes et qu’il soit englouti en pleine mer ».

    Discours de Mgr Charles Morerod

     Jean-Marie Fürbringer, au nom du Groupe SAPEC, s’est interrogé : comment est-il possible de n’avoir pas fait le nécessaire pour neutraliser les prédateurs ?  Comment des évêques, des supérieurs religieux ont-ils laissé de tels abus se commettre ?

    Discours de M. Jean-Marie Fürbringer

    L’assemblée toute entière s’est associée aux Intentions de prière.

    Sœur Louise-Henri Kolly, ancienne supérieure de la congrégation d’Ingen-bohl, a rappelé, au nom des religieuses, que la mémoire est indispensable pour ouvrir la voie au difficile pardon, à la réconciliation, à la guérison et à la reconstruction.

    Discours de Sr Louise-Henri Kolly

    La plaque dévoilée par M. Jacques Nuoffer, fondateur et président du Groupe SAPEC et Mgr Charles Morerod, est placée à l’entrée de la cathédrale de Fribourg : elle est sobre et discrète. Y figurent des mots forts : « Nous avons érigé cette plaque pour témoigner des souffrances endurées par les victimes des abus sexuels commis dans ce diocèse par des prêtres et autres personnes engagées dans l’Eglise. Cette démarche est aussi une demande de pardon et une invitation à la communauté à rester vigilante ».

    Cette première journée du souvenir s’est poursuivie par la projection du film « Grâce à Dieu », de Michel Ozon, suivie d’un moment de rencontres et d’échanges, puis d’un apéritif dînatoire qui se termina par un rappel et des remerciements de Jacques Nuoffer.

    Échos dans les médias

    Voici les liens vers les médias qui ont traité du sujet.

    Télévisions et radios

    RTS : https://www.rts.ch/info/regions/fribourg/10888839-dans-

    sa-cathedrale-fribourg-dedie-une-plaque-aux-victimes-d-abus-sexuels.html

    Radio Fribourg

    Jean-Marie Fürbringer

    Presse écrite

    Cat.ch

    https://www.cath.ch/newsf/diocese-lgf-

    emouvante-journee-en-memoire-

    des-victimes-dabus-sexuels/

    La Liberté

     https://www.diocese-lgf.ch/fileadmin/documents/

    Documents/Medias/20191125_laliberte_

    une_reconnaissance_des_actes_commis.pdf

    La Gruyère

    https://www.diocese-lgf.ch/fileadmin/documents/Documents/

    Medias/20191126_la_gruyere_une_demande_de_pardon_

    et_un_appel_a_la_vigilance.pdf

    Rappelons ce que soulignait Jean-Marie Fürbringer dans son Édito : Dans le travail de mémoire qu’un destin douloureux invite à réaliser pour  sa propre guérison et celle de la communauté, le mémorial est une étape pleine de sens. Ce n’est cependant pas une fin, ce n’est pas la clôture d’un dossier ; parce que si la reconnaissance et la demande de pardon sont essentielles, ça ne supprime pas la nécessité de savoir, de comprendre et d’expliquer.

    Jacques Nuoffer,
    Président