Catégorie : Evénements

  • « L’emprise dans le contexte religieux » – Journée d’étude du 17 novembre 2023 Université de Fribourg

    Une centaine de personnes ont suivi cette journée d’étude en présentiel avec traduction simultanée, et en visioconférence

    Vous pouvez lire un riche compte-rendu de la journée sur www.cath.ch 

  • Intervention de Marie-Jo Aeby colloque Uni ZH du 7 novembre

    Allocution de Marie-Jo Aeby, vice-présidente du Groupe SAPEC lors du colloque du 16 novembre à l’Institut d’Histoire UniZH

    (texte original en allemand)

  • Communiqué de presse du Groupe SAPEC du 12 octobre 2023 suite à l’interview accordée par Protestinfos à Mme Famos le 26 septembre 2023

    L’interview accordée par Protestinfos le 26 septembre dernier à la Présidente de l’Eglise évangélique réformée de Suisse, Mme Rita Famos, intitulée «Nous n’avons pas de structures qui permettent de dissimuler systématiquement les abus» au sujet de la crise des abus dans l’Eglise catholique romaine de Suisse, nous a interpelés. Nous sommes un groupe de personnes concernées, victimes pour la plupart d’abus sexuels commis par des prêtres de l’Eglise catholique, réunis en associations (Groupe SAPEC pour la Suisse romande et IG-MiKU pour la Suisse allemande) qui luttent depuis plus de 12 ans pour faire évoluer l’Eglise catholique afin que les abus cessent et que les auteurs soient condamnés et punis, même si le cas est prescrit selon la justice pénale. Depuis plusieurs années, nous avons élargi notre soutien à toute personne ou à son entourage concerné-e-s par les abus d’autorité religieuse, quelles que soient les religions ou spiritualités concernées.

    Il est vrai, comme l’explique Mme Famos, que les Églises réformées en Suisse, n’ont pas les structures de l’Eglise catholique ni ses doctrines théologiques permettant des abus et leur dissimulation, attestés par l’étude de l’Université de Zürich. Cependant, les propos de Mme Famos nous mettent mal à l’aise, car l’Eglise réformée est présentée comme exemplaire en la matière et ce n’est pas l’image que nous rapportent des victimes qui décrivent des situations proches de celles observées dans l’Eglise catholique : abuseurs charismatiques, complicités de personnes témoins, absence de soutien à des victimes encore mineures, non- dénonciation aux autorités compétentes, voire dans un cas, la réembauche du pasteur après quelques années, y compris auprès de jeunes.

    Mme Famos le concède, l’étude sur les enfants placés en Suisse « a montré que des pasteurs ont souvent fermé les yeux sur des cas suspects ». N’est-ce pas un euphémisme pour dire que des pasteurs ont couvert des crimes commis par d’autres pasteurs, tout comme des évêques ont parlé d’erreurs, de faiblesse, au sujet de prêtres abuseurs d’enfants ? Seule une recherche universitaire et neutre peut le démontrer et chiffrer leur nombre. L’Eglise réformée de Suisse est-elle prête à ouvrir ses archives et à entreprendre une telle étude qui prenne aussi en compte les lieux de formation des enfants et des adultes et les facultés de théologie? Nous l’appelons de nos vœux.

    Il va de soi que tout cas de suspicion d’abus sexuels doit être immédiatement dénoncé à la justice pénale. Mais que fait-on avec les cas prescrits qui sont majoritaires, pour les victimes et pour les abuseurs ? Les situations de pouvoir et de dépendance existent aussi dans les Églises réformées et donc des situations possibles d’abus spirituels, ces derniers étant toujours à la base des abus sexuels. On en parle peu.

    Notre association a reçu plusieurs personnes abusées par des pasteurs et nous nous trouvons quelque peu empruntés pour les orienter. À quelle instance s’adresser ? Les diocèses catholiques de Suisse ont tous mis en place, voici plusieurs années, des commissions d’experts, des fonds d’indemnisation, des lieux d’écoute et d’accueil pour les personnes concernées ; leur site internet pour la plupart très explicite communique des informations adéquates et des numéros de téléphone. La CECAR (Commission d’Écoute, Conciliation, Arbitrage et Réparation) instaurée à notre initiative, accueille des victimes qui refusent de s’adresser aux instances catholiques qui les ont trahies. Nous avons aussi demandé à la Conférence des Évêques suisses d’ouvrir une ligne téléphonique nationale avec des répondants professionnels neutres, afin que des personnes

    concernées puissent plus facilement déposer leur fardeau. Il est toujours très difficile à une victime de s’annoncer, oser sortir du silence prend souvent des années, raison pour laquelle, quand elle y parvient, le cas est souvent prescrit selon le Code pénal suisse. Pourquoi, une instance d’accueil des personnes se trouvant dans cette situation n’existe pas dans les Églises réformées en Suisse ? Aucun site internet des Églises n’en fait mention. Absence aussi de structures de réparation. Ne faudrait-il pas aussi lancer un appel national à toute personne concernée par des abus sexuels commis par un pasteur ? Donc, rechercher une brebis malade et perduecomme le ferait un bon berger qui lui prodigue des soins. Vaste programme évangélique !

    Un souhait encore : pouvoir rencontrer Mme Famos pour lui expliciter les demandes de victimes de pasteurs protestants et l’inciter à ce que les institutions qu’elle représente répondent aux mêmes exigences que celles auxquelles l’Eglise catholique romaine a consenti jusqu’à aujourd’hui.

    Témoignage de Guilhem Lavignotte, membre du Groupe SAPEC sur son vécu, le travail au Groupe SAPEC et sa position sur les démarches à entreprendre dans l’Église réformée.

    > Le 24h – 04/10/2023  « L’Église réformée se pense au-dessus du lot » (article réservé aux abonnés).

    En réponse à l’article de Protestinfo du 26.09.23 :

    https://www.protestinfo.ch/eglises/2023/09/nous-navons-pas-de-structures-qui-permettent-de-dissimuler-systematiquement-eers

  • 12 septembre 2023 : une date historique

    Retrouvez les interventions de quelques membres du Groupe SAPEC dans les médias à la suite de la publication du Rapport concernant le projet pilote sur l’histoire des abus sexuels dans le contexte de l’Église catholique par l’équipe de recherche de l’Université de Zurich le 12 septembre 2023.

    Pour consulter le rapport : https://www.abuscontexteecclesial.ch/rapport-final/

    Journaux

    Compte rendu de la diffusion de la Conférence de presse du 12.09.23 organisée à Lausanne par le Groupe SAPEC :

    Cath.ch – 12.09.23 « Projet pilote: le groupe SAPEC est content mais reste vigilant »

    Le Temps – 12.09.23 (réservé aux abonnés) « Pour les victimes d’abus, «cela fait vingt ans que l’Église aurait dû ouvrir ses archives», Interview de Jacques Nuoffer

    Télévision/ radio

    Interventions de Jacques Nuoffer, président du Groupe SAPEC

    Reportage sur la conférence de presse du 12.09.23, avec des extraits des déclarations de Jacques Nuoffer : 19h30, RTS – 12.09.23

    Interview de Jacques Nuoffer sur la publication du rapport du projet pilote et sur le travail du Groupe SAPEC : La Matinale, RTS – 13.09.23

    Reportage de la Radio Suisse italienne sur la conférence de presse du 12.09.23, avec des extraits des déclarations de Jacques Nuoffer : RSI – 12.09.23

    Interview de la Radio Suisse italienne de Jacques Nuoffer sur son engagement dans le Groupe SAPEC et le travail de l’association : RSI – 14.09.23

    Interventions de Marie-Jo Aeby, vice-présidente du Groupe SAPEC

    Interview de Marie-Jo Aeby sur la publication du rapport du projet pilote, son expérience personnelle et les déclarations de Nicolas Betticher : Mise au point, « Des victimes d’abus au sein de l’Église dénoncent la posture jugée hypocrite de Nicolas Betticher » RTS – 17.09.23

    Interview de Marie-Jo Aeby sur les conséquences de la publication du rapport du projet pilote, le travail du Groupe SAPEC, les ressources à disposition des victimes : On en parle, « Ce qu’une victime d’abus au sein de l’Église peut faire quand elle souhaite sortir du silence » RTS – 19.09.23

    Intervention de Gérard Falcioni

    Débat Infrarouge, avec Gérard Falcioni, membre fondateur du Groupe SAPEC

    Infrarouge « Église catholique, la fin de l’impunité ? », RTS – 20.09.23

    Intervention de Christiane Marmy, membre du Groupe SAPEC

    Interview de Christiane Marmy, sur son vécu personnel et ses démarches : 19h30, « Abus dans l’Église: J’ai été dans le déni pour vivre ma vie le mieux possible » RTS – 16.09.23

    Intervention de Romaine Girod, doctorante à l’Université de Lausanne et secrétaire du Groupe SAPEC

    La Matinale, RTS – 13.09.23

    Témoignages de personnes qui se sont adressées au Groupe SAPEC 

    Témoignage de Marie (prénom fictif), victime d’un prêtre dans le canton de Fribourg : Cath.ch – 8.09.23

    Témoignage d’Adriana (prénom fictif), victime d’un prêtre dans le canton de Neuchâtel : Cath.ch – 11.09.23

  • Intervention lors de la conférence de presse du 12 septembre à Zurich

    Un grand merci !

    A la suite de la publication du rapport concernant le projet pilote sur l’histoire des abus sexuels dans le contexte de l’Église catholique par l’équipe de recherche de l’Université de Zurich le 12 septembre 2023, nous avons reçu de nombreux messages de remerciements et de félicitations pour tout le travail accompli par le Groupe SAPEC depuis 2010 !

    Nous n’avons pas pu répondre personnellement à tous les messages par manque de temps, mais nous les lisons attentivement, nous sommes très touché.e.s par vos mots, vos encouragements, par la reconnaissance portée à notre travail et à nos efforts pour que l’Église catholique prenne enfin toutes ses responsabilités face aux abus sexuels commis dans le contexte ecclésial et à leur dissimulation.

    Le comité du Groupe SAPEC

    > Intervention du président lors de la conférence de presse du 12 septembre à Zurich

    > Lettre ouverte à Mme Baume-Schneider (PDF)

    Intervention du 12 septembre à Zurich

    Permettez-moi en préambule de remercier Mesdames les Professeures Monika Dommann et Marietta Meier de nous avoir permis d’étudier leur rapport dès la fin août et d’avoir invité un représentant des associations de victimes à siéger sur ce podium.

    Je remercie aussi l’Association IG MiKU et sa présidente Vreni Peterer qui s’exprimera après moi, d’avoir reconnu comme le Groupe SAPEC qu’il fallait au moins un romand sur ce podium.

    Le comité du Groupe SAPEC relève la qualité de l’étude pilote et l’ouverture de leurs archives par la plupart des évêques et supérieur.e.s de l’Eglise catholique suisse.

    Les résultats confirment hélas ce que nous avons observé, voire vécu depuis 14 ans.

     

      • Durant des décennies, les autorités de cette l’Eglise ont étouffé leurs crimes, soutenu les agresseurs, protégé la réputation de leur institution au détriment des victimes réduites au silence.

      • Aujourd’hui le pape et les cardinaux prétendent vouloir faire la lumière, mais continuent à refuser l’accès aux archives de la nonciature et du Vatican.

    Le Groupe SAPEC adhère à l’ensemble des conclusions et aux propositions de cette recherche préliminaire. De notre point de vue, il faut

     

      • que la phase principale démarre au plus tôt,

      • qu’elle mette les priorités sur le recours aux méthodes d’histoire orale et de recherche sociale empirique ainsi que sur la pluridisciplinarité

      • qu’elle lance une enquête quantitative et

      • accorde une plus grande attention aux régions latines

    Nous tenons à mettre la focale sur 5 points en particulier.

    1. Il est URGENT
    Que soit mis en place un centre d’appel à l’échelle nationale. Ce centre d’appel doit être neutre et indépendant de l’Eglise pour susciter la confiance de toutes les personnes victimes qu’il appelle à s’annoncer, car les personnes qui ont quitté l’Eglise ou qui s’en sont éloignées sont méfiantes et elles ont des raisons de l’être.

    2. Il est CRUCIAL
    Qu’il y ait des appels ciblés notamment dans les institutions qui ont généré les abus (internats et écoles catholiques, mouvements de jeunesse, etc.). Comme le fit Monseigneur Werlen en 2011 au monastère d’Einsiedeln et le supérieur d’Hauterive tout récemment.

    3. Il est PRIORITAIRE
    Que des moyens soient mis à disposition des chercheur.euse.s en sociologie, en psychologie, en droit et en théologie pour contribuer à éclairer ce qui s’est passé.

    4. Il est INDISPENSABLE
    De lancer une enquête quantitative et sociologique, en plus de la recherche historique, pour pouvoir estimer plus précisément l’ampleur des abus sexuels dans le contexte de l’Eglise catholique en Suisse, à l’image de l’étude CIASE menée en France. Elle seule permettra de comparer, par une analyse quantitative, la prévalence des violences sexuelles commises par des agents pastoraux catholiques à celles observées dans d’autres sphères de la société.

    5. Enfin il est NECESSAIRE
    De rétablir l’équilibre des investissements de la recherche entre les régions linguistiques

     

      • A la lecture du rapport, on constate que l’investissement en personnes et en temps a permis de mieux cerner la réalité en Suisse alémanique et moins celle de la Suisse romande et du Tessin.

      • Il faut lancer un appel particulier aux personnes victimes du Tessin. Et peut-être que l’équipe de recherche devrait se déplacer au Tessin et y organiser deux, trois soirées d’information comme l’ont fait les Français avec la CIASE. Ils sont allés à la rencontre des personnes concernées et ça a marché ! Des collectifs de personnes victimes se sont constitués et de nombreuses victimes se sont alors manifestées. Elles ne l’auraient pas fait sans ces rencontres sur place.

      • Nous constatons encore en Suisse que le secret entoure certaines affaires d’abus. Il y a une négligence coupable à cacher la réalité, à tolérer le non-respect des sanctions prises à l’encontre des auteurs d’abus.

    C’est pourquoi nous poursuivrons notre travail de vigilance et d’alerte.

    Au nom du comité du Groupe SAPEC, je vous remercie.

    Jacques Nuoffer, président

    Zurich, le 12 septembre 2023

    > Intervention lors de la conférence de presse du 12 septembre à Zurich

    > Lettre ouverte à Mme Baume-Schneider (PDF)

  • Echos de notre assemblée générale du 16 mars 2023

    C’est en présence de 20 membres et invité.e.s  et en connexion sur Zoom avec des représentants d’associations de victimes françaises et internationale, que notre assemblée a eu lieu à Lausanne le 16 mars 2023 à 18h30.

    Le rapport d’activités 2022 a été accepté à l’unanimité. Les autres affaires administratives ont été rondement menées par notre président, Jacques Nuoffer. Par contre, notre vice-présidente a pu développer nos projets d’activités pour 2023-2024 que nous énumérons ci-dessous.

    En deuxième partie, le Professeur Yves Hamant, en visioconférence, a développé l’origine et les faits qui éclairent sa demande d’une CIASE II sur les abus spirituels.

    Ce lien https://www.youtube.com/channel/UC9RSDCw0RqznPR_FCKO2Oug  vous donne accès à son exposé (durée 30 minutes). Vous trouvez également son compte-rendu sur https://www.cath.ch/newsf/yves-hamant-il-faut-sortir-de-lomerta-sur-les-abus-spirituels/

    Projets d’activités pour 2023-2024

    1. Publication des interventions de la Journée d’étude du 7 octobre 2022
    2. Création d’une plate-forme Co-abuse.ch
    3. Mise sur pied d’une Journée consacrée au phénomène d’emprise dans un cadre religieux ou, si ce n’est pas possible, une conférence sur ce thème 
    4. Enquête aux JMJ à Lisbonne 2023 : à l’exemple des Légionnaires du Christ qui, aux JMJ de Paris, ont recruté des jeunes gens pour leur communauté, Xavier Léger en est un exemple, tout porte à croire qu’à Lisbonne le phénomène se répétera pour d’autres
    5. Projet d’un documentaire (réalisateur: Pierre Pistoletti)
    6. Site internet, page Facebook, infolettres
    7. Prévoir plus d’occasions pour les membres du Groupe SAPEC de se rencontrer

    Date de la prochaine AG : 7 mars 2024 

  • 7 octobre 2022 – journée d’étude

    Les violences sexuelles dans l’église catholique en Suisse.

    Entre mobilisations des victimes et apports des recherches, l’émergence d’un problème public.

    > Inscription et détails.

    > Présentation de la pièce de théâtre « La Peur à la table » (PDF). 

    > Compte rendu de la journée par Cath.ch